Le Maire de la ville italienne de Campi a dénoncé les peines
"iniques" prononcées à l'encontre des détenus politiques sahraouis du
groupe de Gdeim Izik qui ont revendiqué leur droit à la liberté et à
l'indépendance.
Lors d'une rencontre avec les enfants sahraouis qui passent
leurs vacances d'été en Italie, le responsable italien a déclaré
"nous saisissons cette occasion pour exprimer notre position constante à
l'égard de la question sahraouie, réitérer notre soutien à la lutte du peuple
sahraoui pour la liberté, l'indépendance et l'autodétermination, appeler les
responsables italiens et européens à agir pour mettre fin aux violations des
droits de l'Homme dans les régions occupées du Sahara occidental, mettre un
terme au pillage des richesses du peuple sahraoui et faire pression sur le
Maroc pour l'amener à se conformer à la légalité internationale".
Pour leur part, les membres de l'Assemblée communale ont
exprimé "leurs positions soutenant la question sahraouie et leur
condamnation des peines iniques à l'encontre des détenus de Gdeim Izik,
appelant le gouvernement italien à "agir pour mettre un terme à
l'injustice faite aux Sahraouis dans les régions occupées et l'application du
droit à l'autodétermination et la décolonisation du Sahara occidental".
Pour sa part, le représentant du Front Polisario dans la
région de Toscane, Khendoud Hamdi a exprimé ses remerciements aux autorités de
la ville pour "les positions soutenant la lutte d'un peuple pacifique qui
aspire à un monde meilleur où règnent sécurité et paix", a-t-on indiqué.
Le 18 juillet dernier, un tribunal marocain avait prononcé
des peines iniques à l'encontre des détenus politiques sahraouis du groupe de
Gdeim Izik allant de deux ans d'emprisonnement ferme à la perpétuité.
Les 24 détenus politiques sahraouis du groupe "Gdeim
Izik" ont été arrêtés lors d'une opération militaire marocaine suite à des
manifestations populaires pacifiques organisées par des dizaines de milliers de
sahraouis et au démantèlement du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010.
Après 27 mois de détention préventive, les 24 militants
sahraouis ont été condamnés par un tribunal militaire à de lourdes peines pour
leur "implication dans le mouvement de protestation" mais, sous la
pression d'organisations internationales de défense de droits de l'Homme et de
juristes militants, une autre juridiction marocaine dite "civile" a
dans un simulacre de procès prononcé des condamnations injustes à l'encontre de
ces militants sahraouis.
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