La présidente de l’association Sogaps Sahara, Maité Isla,
présente à ce procès, a dans une déclaration collective publiée sur le site de
son association, dénoncé les irrégularités dans les règles de procédures
appliquées lors de ce procès qui se déroule à Rabat alors que l’incident a eu
lieu à El Aaiun, ce qui pose la question de la compétence territoriale du
tribunal , souligne la même source.
La déclaration de ce collectif d’observateurs internationaux
indique également que la défense nommée d’office par la Cour le 16 mai dernier
a entamé son travail sans avoir le moindre contact avec les accusés ni étudié
leurs dossiers.
Les observateurs internationaux ont dénoncé également le
retard injustifié dans ce procès qui a commencé en 2013 et qui est actuellement
à sa 5eme édition après plusieurs reports avant de dénoncer par ailleurs la
détention arbitraire de 6 ans et demi sur la base d’une décision annulée par la
Cour de cassation ce qui représente dans ce cas, a-t-on ajouté, la violation du
droit à la présomption d’innocence.
Les observateurs ont également rapporté dans leur
déclaration avoir été soumis à des mesures sécuritaires exceptionnelles ou
leurs documents d’identité ont été photographiés par des personnes non
identifiées en dehors de la Cour en plus de l’interdiction de faire entrer à la
salle d’audience tout type d’appareil électronique. Il (le collectif) ajoute
que les familles des prisonniers affirment avoir subi des agressions et des
blessures graves.
Le collectif d’observateurs internationaux informe, enfin,
la communauté internationale de la violation systématique de la procédure
régulière ainsi que des droits de l’homme et par conséquent, il demande la
protection de ces prisonniers politiques sahraouis par les Nations unies et par
les institutions internationales compétentes.
Les 24 prisonniers politiques sahraouis ont été arrêtés,
torturés et condamnés à de lourdes peines sur la base d’aveux obtenus sous la
torture en raison de leur participation au camp de protestation sahraoui de
Gdeim Izik en 2010.
Le dernier procès de ces prisonniers politiques en date du
16 mai a été marqué, rappelle-t-on, par l’expulsion violente de deux avocates
de la défense.
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