sábado, 24 de junio de 2017

Pierre Galand dénonce une tentative de faire passer le Sahara occidental pour un territoire marocain

Le président de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui, Pierre Galand, a protesté vendredi auprès de la chaîne de télévision française France2 contre la manière dont la chaîne a présenté le documentaire "le Maroc vu du ciel", dénonçant une tentative de faire passer le Sahara occidental pour un  territoire marocain.
"Je tiens à vous exprimer ma totale réprobation quant à la manière dont votre chaine France 2 a présenté, le 22 juin 2017, en soirée, le documentaire de Pascal Plisson et Ali Baddou : ’Le Maroc vu du ciel’", a-t-il écrit dans une lettre adressée au médiateur de France Télévision, Gora Patel.
Pierre Galand a estimé que même si les images captées par Yann Arthus-Bertrand sont "superbes", la chaîne ne devait "pas autoriser" la diffusion d’un dit "documentaire" qui n’est autre qu'"un film de propagande du gouvernement marocain qui tente de présenter le Sahara occidental comme territoire marocain, carte et interventions du journaliste à l’appui".
"En présentant ce documentaire, qui est partisan, vous contribuez à nuire gravement aux intérêts et aux droits du peuple sahraoui", a-t-il prévenu, rappelant à cette chaîne de télévision que le Sahara occidental est un territoire non autonome, occupé et colonisé par le Maroc.
"Une mission de Nations Unies désignée par le Conseil de sécurité, la Minurso, est en charge d’y organiser, avec les populations sahraouies, un référendum d’autodétermination", a-t-il encore ajouté, soulignant que la Cour internationale de Justice s’est prononcée en ce sens dès 1975.
Le président de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui a mis en exergue également la récente décision de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) qui a clairement énoncé que le Sahara occidental n’est pas un territoire du Maroc.
Il a fait remarquer, à ce titre, que cet arrêt de la CJUE a contraint la Commission et le Conseil européens à suspendre et à revoir leurs accords de partenariat avec le Maroc pour en exclure les produits agricoles, halieutiques et minerais spoliés par le Maroc au peuple sahraoui dans les territoires du Sahara occidental occupé.

Pierre Galand a exigé de la chaîne de télévision française de diffuser un rectificatif "au nom du droit des téléspectateurs à une information correcte" dans le cadre d’une émission d’information ainsi que sur son site web. (SPS)

martes, 6 de junio de 2017

Des observateurs internationaux dénoncent les irrégularités du procès de Gdeim Izik Plus d’une douzaine d’observateurs internationaux présents lundi à la reprise à Rabat du procès des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik ont dénoncé les nombreuses irrégularités constatées.

La présidente de l’association Sogaps Sahara, Maité Isla, présente à ce procès, a dans une déclaration collective publiée sur le site de son association, dénoncé les irrégularités dans les règles de procédures appliquées lors de ce procès qui se déroule à Rabat alors que l’incident a eu lieu à El Aaiun, ce qui pose la question de la compétence territoriale du tribunal , souligne la même source.
La déclaration de ce collectif d’observateurs internationaux indique également que la défense nommée d’office par la Cour le 16 mai dernier a entamé son travail sans avoir le moindre contact avec les accusés ni étudié leurs dossiers.
Les observateurs internationaux ont dénoncé également le retard injustifié dans ce procès qui a commencé en 2013 et qui est actuellement à sa 5eme édition après plusieurs reports avant de dénoncer par ailleurs la détention arbitraire de 6 ans et demi sur la base d’une décision annulée par la Cour de cassation ce qui représente dans ce cas, a-t-on ajouté, la violation du droit à la présomption d’innocence.
Les observateurs ont également rapporté dans leur déclaration avoir été soumis à des mesures sécuritaires exceptionnelles ou leurs documents d’identité ont été photographiés par des personnes non identifiées en dehors de la Cour en plus de l’interdiction de faire entrer à la salle d’audience tout type d’appareil électronique. Il (le collectif) ajoute que les familles des prisonniers affirment avoir subi des agressions et des blessures graves.
Le collectif d’observateurs internationaux informe, enfin, la communauté internationale de la violation systématique de la procédure régulière ainsi que des droits de l’homme et par conséquent, il demande la protection de ces prisonniers politiques sahraouis par les Nations unies et par les institutions internationales compétentes.
Les 24 prisonniers politiques sahraouis ont été arrêtés, torturés et condamnés à de lourdes peines sur la base d’aveux obtenus sous la torture en raison de leur participation au camp de protestation sahraoui de Gdeim Izik en 2010.

Le dernier procès de ces prisonniers politiques en date du 16 mai a été marqué, rappelle-t-on, par l’expulsion violente de deux avocates de la défense.