Bruxelles, 09 mai 2017 Le statut du Sahara occidental
reste celui d'"un territoire non autonome", a affirmé la chef
de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, réitérant le soutien de
l'Union européenne (UE) pour les efforts du secrétaire général de l'Organisation
des Nations unies (ONU) en vue de parvenir à une solution qui
permette "l'autodétermination du peuple du Sahara occidental".
"Le Sahara occidental est inscrit sur la liste des
territoires non autonomes de l'ONU", a-t-elle écrit dans sa réponse,
au nom de la Commission européenne, aux députés européens qui
l'interpellaient sur la présence militaire marocaine au Sahara
occidental.
La haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères
et la politique de sécurité a rappelé, à ce titre, que "le statut
définitif du Sahara occidental continue de faire l'objet d'un processus
de négociation mené sous l'égide des Nations unies".
Elle a réaffirmé le soutien de l'UE pour les efforts
déployés par le Secrétaire général des Nations unies en vue de parvenir à
"une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable
qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le
cadre d'arrangements conformes aux principes et aux objectifs de la
charte des Nations unies".
Mme Mogherini a exprimé, dans ce contexte, la préoccupation
de l'UE par "la longue durée de ce conflit et par ses conséquences
sur la sécurité, le respect des Droits de l'homme et l'intégration dans
la région", exhortant les deux parties à "rechercher une
solution négociée au conflit".
Dans une question parlementaire adressée à la Commission
européenne, de nombreux députés européens dont Max Andersson, Jakop
Dalunde, Klaus Buchner, Joao Ferreira, Takis Hadjigeorgiou et Rina Ronja
Kari ont exhorté l'exécutif européen à préciser le statut, au regard du
droit international, de la présence militaire marocaine au Sahara
occidental.
Les députés européens ont souligné dans leur question que
l'UE et ses Etats membres n'ont jamais reconnu la souveraineté du Maroc
sur le Sahara occidental, relevant que la Cour européenne de justice
(CJUE), dans son arrêt de 21 décembre dernier, a rejeté l'argument de la Commission
selon lequel le Royaume du Maroc était la puissance qui administre de facto
le Sahara occidental.
Selon ces eurodéputés, le droit relatif aux droits de
l'homme et le droit international humanitaire s'appliquent à la situation
au Sahara occidental et, partant, aux activités des organismes et acteurs
marocains. Ils ont appelé, à ce propos, la Commission européenne à expliquer
comment la Commission a appliqué les lignes directrices de l'UE
concernant le droit international humanitaire à la situation au Sahara
occidental. (SPS)
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